L'homme c'est ça aussi!

C'est incroyable cette détermination ! Là ou il y a une volonté, il y a un chemin. C'est une leçon de vie, je la prends humblement.

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Eric a écrit:ma mère me l'avait dit quand j’étais tout petit. quand il y a des catastrophes les gens s'entraident.

Oui c'est malheureusement toujours le malheur qui donne du sens à la solidarité
Aujourd'hui dans le bonheur des uns il y a souvent aussi ... l'égoïsme envers les autres

Le bonheur des uns qui cohabite avec l'égoïsme envers les autres, c'est ce bonheur factice qui s'est construit autour de l'opulence matériel. L'homme vraiment heureux, ne peut pas être dans celui-là. Et il ne peut pas être heureux dans l'égoïsme. C'est un leurre, une apparence. Etre heureux parce que l'on possède est un mensonge que l'on se fait à soi-même.

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Travailler pour le plaisir...voila une expression qui m'interpelle.
Pour ma part j'ai longtemps travaillé avec plaisir parce que je faisait me plaisait. Mais je n'ai pas recherché le plaisir dans le travail. Cela parait subtile et pourtant à mes yeux c'est important: je crois n'avoir jamais travaillé pour le plaisir.
Je recherche la plaisir avec mes enfants, mes petits enfants, mes amis et il est vrai qu'alors le plaisir devient une fin en soi. tandis que le plaisir dans le travail est un comportement dans l'action et non une fin en soi!
Pourtant plus je réfléchis et plus je me demande quelle est la fin en soi du travail sinon réaliser quelques chose.
Mais soyons clair: le travail tel qu'il me vient spontanément à l'esprit est un travail destiné à acquérir les moyens de faire autre chose que le travail. Dès lors si je fais du travail un plaisir, à quoi sert-il de travailler pour faire autre chose que ce qui est déjà du plaisir?
Le travail est dans la nature de l'homme parce que son organisme s'affaiblit s'il n'est pas sollicité. L'esprit s'appauvrit quand il ne travaille pas et les muscles s'atrophient par un long temps d'arrêt.
Mais est-ce pour autant le rôle du travail que de faire fonctionner l'organisme?
Bien sûr j'ai d'autres moyens pour faire "travailler mes muscles " ou faire "travailler mon cerveau".
Mais alors à quoi sert de travailler: sans doute à gagner de l'argent pour se donner du plaisir...ce qui est paradoxal puisque certains trouvent ce plaisir au travail.
Après tout peut-être as-tu raison Eric, on peut aussi ne pas travailler par plaisir pour compenser ceux qui travaillent pour le plaisir

je viens de lire ce fil .

quelques une de vos réflexions me font penser que le kibboutz est un lieu où j'ai eu du plaisir à travailler sans penser que mon travail m'apportera un meilleur salaire.

mais mon travail, que j'ai eu du plaisir à le faire comme tous mes camarades ont eux aussi eu du plaisir à le faire, a permis à notre kibboutz d'être ce qu'il es: un petit paradis où il fait bon de vivre sa vieillesse !

coco!

Victor Boitel a écrit:...//...est un lieu où j'ai eu du plaisir à travailler sans penser que mon travail m'apportera un meilleur salaire.

mais mon travail, que j'ai eu du plaisir à le faire comme tous mes camarades ont eux aussi eu du plaisir à le faire, a permis à notre kibboutz d'être ce qu'il es: un petit paradis où il fait bon de vivre sa vieillesse !

coco!

Vous n'avez donc pas travaillé pour le plaisir, mais pour bénéficier d'un lieu ou il fait bon vivre, ce qui est réellement différent que travailler pour le plaisir, c'est-à-dire laisser entièrement le fruit de ce travail à quelqu'un d'autre. Et encore, là aussi on peut en retirer un bénéfice puisqu'offrir n'est jamais une démarche totalement altruiste.
là, un élément de réflexion

A mon tour d'alimenter nos réflexions après celle de Robinson sur le don de soi

je vous propose cette superbe lettre d'Epicure qui va sans doute faire couler de l'encre car associer le plaisir...à la vie essentielle n'est pas très "catholique" en tout respect bien sûr!

"Il faut comprendre (...) que , parmi les désirs, les uns sont naturels et les autres vains, et que , parmi les désirs naturels, les uns sont nécessaires, et les autres seulement naturels. Enfin, parmi les désirs nécessaires, les uns sont nécessaires au bonheur, les autres à la tranquillité du corps, et les autres à la vie elle-même.
Une théorie véridique des désirs sait rapporter les désirs et l'aversion à la santé du corps et à l'ataraxie de l'âme, puisque c'est là la fin d'une vie bienheureuse, et que toutes nos actions ont pour but d'éviter à la fois la souffrance et le trouble.
Quand une fois nous y sommes parvenus , tous les orages de l'âme se dispersent, l'être vivant n'ayant plus alors à marcher vers quelque chose qu'il n'a pas, ni à rechercher autre chose qui puisse parfaire le bonheur de l'âme et du corps. car nous recherchons le plaisir seulement quand son absence nous cause une souffrance. Quand nous n'en souffrons pas , nous n'avons plus que faire
du plaisir. Et c'est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin d'une vie bienheureuse. Le plaisir est, en effet, considéré par nous comme le premier des biens naturels, c'est lui qui nous fait accepter ou fuir les choses, c'est à lui que nous aboutissons, en prenant la sensibilité comme critère du bien. or, puisque le plaisir est le premier des biens naturels, il s'ensuit que nous n'acceptons pas le premier plaisir venu, mais qu'en certains cas nous méprisons de
nombreux plaisirs, quand ils ont pour conséquence une peine plus grande.
D'un autre côté, il y a de nombreuses souffrances que nous estimons préférable aux plaisirs, quand elles entraînent pour nous un plus grand plaisir.
Tout plaisir, dans la mesure où il s'accorde avec notre nature, est donc un bien, mais tout plaisir n'est pas cependant nécessairement souhaitable. De même, toute douleur est un mal, mais pourtant toute douleur n'est pas nécessairement à fuir. il reste que c'est par une sage considération de l'avantage et du désagrément qu'il procure que chaque plaisir doit être apprécié. En effet, en certains cas, nous traitons le bien comme un mal, et d'autres le mal comme un bien."
"Lettre à Ménécée" d'Epicure in "Vie, doctrines et sentences des philosophes illustres" de Diogène Laêrce

Victor Boitel a écrit:je viens de lire ce fil .

quelques une de vos réflexions me font penser que le kibboutz est un lieu où j'ai eu du plaisir à travailler sans penser que mon travail m'apportera un meilleur salaire.

mais mon travail, que j'ai eu du plaisir à le faire comme tous mes camarades ont eux aussi eu du plaisir à le faire, a permis à notre kibboutz d'être ce qu'il es: un petit paradis où il fait bon de vivre sa vieillesse !

coco!

Cher Victor Boitel
J'aimerai vous poser une question sérieuse car j'en ignore sincèrement la réponse. Quelle différence existe-t-il entre une gestion d'un Kibboutz et une exploitation agricole communiste (je ne parle pas des faux exemples de communisme existants mais bien de la théorie posée par Marx)
Comment expliquez-vous que la solution du kibboutz a réussi tandis que les structures agricoles communistes semblent avoir échoué partout ( A moins que quelqu'un connait-vous des exemples de réussite?
Merci pour les réponses.